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Quand Blanquer s'égare

Quand Blanquer s'égare

Le ministre de l'Education a très sérieusement affirmé que les élèves des écoles "immersives" à¢'€'“ dans lesquelles tous les cours ont lieu en langue régionale à¢'€'“ risquaient "d'ignorer la langue française". Aberrant.

2019ko Ekainaren 17a | UZTARITZE.INFO

Il est étonnant de voir à quel point des hommes intelligents et cultivés peuvent prononcer des énormités quand ils abordent le sujet des langues minoritaires. Prenez Jean-Michel Blanquer. On peut penser ce que l'on veut du ministre de l'Education nationale, mais nul ne peut nier que cet homme titulaire des plus beaux diplômes (Sciences po, agrégation de droit public, maîtrise de philosophie, DEA en sciences politiques...) dispose d'un esprit à peu près structuré. Eh bien, voyez ce qu'il a déclaré au Sénat le 21 mai à propos des écoles dites "immersives" comme celles du réseau Diwan à¢'€'“ dans lesquels tous les enseignements ont lieu en breton: "D'un point de vue pédagogique, il y aurait beaucoup à discuter autour de ça. On pourrait arriver à dire que cognitivement, ce n'est pas si bon que ça, précisément si l'enfant est mis dans la situation d'ignorer la langue française".

"Si l'enfant est mis dans la situation d'ignorer la langue française"... Vous avez bien lu. Voici un ministre de premier plan qui affirme péremptoirement qu'il existe en France des enfants qui pourraient ne s'exprimer qu'en breton. Des jeunes qui vivraient dans des villes et des villages où nul ne parlerait français, qui n'utiliseraient jamais internet ou alors uniquement pour surfer sur des sites en brezhoneg, qui écouteraient uniquement de vieilles complaintes de marins de Douarnenez ou de Landerneau, dont la famille comme les amis recourraient exclusivement à la langue historique de leur région. Bref, de pauvres hères "mis dans la situation d'ignorer la langue française". On en rirait si le même homme n'était aux manettes de l'Education nationale et ne s'employait avec constance à mettre des bÀ¢tons dans les roues des langues minoritaires, en particulier avec sa réforme du lycée.

Aussi n'est-il peut-être pas inutile de rappeler à notre bon ministre quelques vérités triviales:

1) Dans la France de ce début du XXIe siècle, tous les enfants baignent dans un bain francophone, en tout cas en métropole. Mais si Jean-Michel Blanquer connaît ne serait-ce qu'un hameau isolé où un enfant userait exclusivement du breton, qu'il me l'indique. Je serais ravi d'y effectuer un reportage original qui me rapportera sans nul doute le prix Albert Londres.

2) Deux ou trois heures dispensées ici ou là ne suffisent pas pour maîtriser un idiome. La seule méthode efficace est en effet celle de l'immersion, qui consiste à ce que tous les cours, mais aussi les activités annexes (cantine, récréation, etc) aient lieu en langue régionale.

3) Ces écoles immersives ne seraient pas indispensables si l'Etat n'avait pas tout fait depuis des décennies pour mettre fin à la transmission familiale des langues minoritaires et s'il ne leur réservait une place aussi étique dans l'enseignement public.

4) Un enfant surpris à parler français dans une école Diwan n'est jamais puni. On aurait aimé pouvoir en dire autant des enfants utilisant le breton dans les écoles de la République.

5) Toutes les études le montrent: cette pédagogie ne menace aucunement la réussite scolaire des élèves, bien au contraire. Selon les écoles Diwan, les résultats de leurs élèves mesurés lors des évaluations nationales (CE2 et 6e) sont globalement supérieurs aux moyennes nationales. Il en va de même pour leurs résultats au bac.

6) Devant les réactions indignées suscitées par ses déclarations maladroites, le ministre a publié un communiqué de rattrapage estimant qu'une évaluation "en cours" devrait démontrer que l'apprentissage "d'une autre langue ne nuit nullement à l'acquisition du français, bien au contraire". Suis-je de mauvaise foi si j'écris qu'il aurait été mieux inspiré d'attendre les conclusions de ladite étude avant de se prononcer sur un sujet que, visiblement, il connaît mal?

7) L'on sait désormais beaucoup de choses sur le bilinguisme, et notamment ceci. Passer d'une langue à l'autre dès son plus jeune À¢ge est un fabuleux atout, non seulement pour en acquérir une troisième, voire une quatrième, mais aussi pour tous les exercices à caractère littéraire: grammaire, conjugaison, etc. Mieux: parce qu'il active différemment certaines aires cérébrales, le bilinguisme améliore la flexibilité mentale, la pensée abstraite, la mémoire de travail, la concentration... donc la réussite dans toutes les matières, y compris les maths ou la biologie.

C'est d'ailleurs l'une des leçons des neurosciences, dont Jean-Michel Blanquer est théoriquement féru.

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Atea hetsia da

2018ko Ekainaren 26a | THOMAS GIACOMINI (AGENT CIRCULATION GARAZI / BAIONA à¢'€'“ ADHéRENT LAB)

Le 23 novembre 2015, M. Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine avec sa cour politique du jour inaugurait la réouverture de la ligne Garazià¢'€'‰/ Bayonne après de long et coûteux travaux (64.5 millions d'€) pour "améliorer la circulation des trains de proximité et des déplacements domicileà¢'€'‰/ travaux", selon une communication de la Région et de la SNCF.

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ZADa eta gerra zibil mundiala

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2018ko Apirilaren 09a | HERVE KEMPF (REPORTERRE)

Notre Dame Des Landesko ZADaren kontra Frantziako Gobernuak antolatu duen ofentsibaren helburua bizimodu alternatiboen posibilitatea suntsitzea da. Eta kokatzen da agintari neoliberalek botere sendo bat inposatzeko mundu mailako joera baten baitan

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Anekdota bat ez hain anekdotikoa

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2018ko Martxoaren 21a | BEñAT CASTORENE

Lehenik eta behin, Lore eta If eskertu behar dira baita sustengatu dituzketen beste zinegotzi guziak ere, gure hizkuntzaren defentsan agertu dituzten kuraiarengatik. Hain segur, badu denbora luzea ez zela horrelakorik ikusi Uztaritzeko Herriko etxean.

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2018ko Martxoaren 21a | ARMAND JAUNARENA, GARIKOITZ MUJIKA, ELORRI ARIN, OIER HIRIART, XIMUN DUHOUR, SANDRA POCHULU, OIER OA, PAXKAL ELGART, ROBERTO MURGIONDO

Euskadin rokanrolak ez du inoiz dirurik emanen, Inun baina alaigoa izanen da, Ta ezer ez da berdin. Hertzainaken doinu horixe etorri zaigu gogora uztailaren 28an Tourreko etapa oso bat, erlojuaren kontrakoa, Euskal Herrian, Senpere eta Ezpeleta artean, iragango dela jakitean.

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Une des réponses qui aurait dû émerger

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2018ko Otsailaren 07a | LORE ARISTIZABAL ANDIAZABAL

En tant qu'élus nous avons le devoir d'impulser et de normaliser la pratique de l'euskara dans notre ville, axe central du plan d'action de la politique linguistique que nous avions élaboré dans lequel toutes les mesures sont déclinées. Il ne s'agit pas de laisser cette lourde mission à la seule responsabilité et conscience individuelles des euskaldun.

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Euskaldunon hizkuntza eskubideen begirunerako

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2018ko Otsailaren 01a | YVES MATXIKOTE JORAJURIA (IF)

Abenduaren 7ko biltzarrean euskara hutsez mintzatzeagatik sortu den egoera bereziaren haritik dator deklarazio hau (2018ko otsailaren 1eko herriko biltzarrean egina). Aktan, azkenean, hitzartzeak kasik behar den bezala ekarriak izan badira ere, hizkuntzaren arazoak dirau eta konponbidea behar du.

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De la vraie défense de la langue basque à Ustaritz

2018ko Urtarrilaren 04a | JC SAINT-JEAN, USTARITZ AVEC BON SENS ZERRENDA

Lors de la séance du conseil municipal du 07 décembre dernier, à l'occasion d'une de ses interventions, l'un des membres de la majorité municipale, comme de coutume s'est exprimé en premier lieu en langue basque, mais avec une différence notable cette fois-ci, en effet il a catégoriquement refusé, dans un second temps, de traduire en français, à l'attention des nombreux élus non bascophones, le sens et la portée de son intervention.

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